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mardi 27 avril 2010

#95

« Je suis fidele [sic]… à moi-même ! (Elle rit.) Je m’ennuie follement dans la monogamie, même si mon désir et mon temps peuvent être reliés à quelqu’un et que je ne nie pas le caractère merveilleux du dévelopement [sic] d’une intimité. Je suis monogame de temps en temps mais je préfère la polygamie et [sic] la polyandrie. L’amour dure longtemps, mais le désir brûlant, deux à trois semaines. Après ça, il peut toujours renaître de ses cendres mais quand même : une fois que le désir est appliqué, satisfait, comblé, il se transforme. Le pauvre, qu’est-ce que vous voulez qu’il fasse ? Moi, je ne cherche pas particulièrement l’établissement des choses : l’amour et le couple ne me rassurent pas. Je ne me sens jamais en couple, pourtant j’ai un amoureux que j’aime et qui vit avec moi. C’est mon côté garçon. D’ailleurs, comme les hommes, je sais très bien compartimenter. Je sais faire mais avec un avantage sur eux : ma précision féminine (elle rit). Je ne me plante jamais !Je suis quand même complètement femme avec ces sentiments supposés féminins qui m’envahissent parfois : la responsabilité, la culpabilité, le remords [sic]. Et puis ça passe et je redeviens cette espèce de kamikaze qui ne veut qu’une chose : vivre, vivre, vivre ! »

« Dans l'exercice de la liberté individuelle c'est l'individu distinct des appartenances socio-culturelles qui est engagé, or cet individu, (...), est une réalité majoritaire, le minoritaire ne peut y participer que sous le signe de l'exception (le bon juif, le bon nègre, la femme à l'esprit viril, etc.). Ceux qui sont « mis à part » se trouvent dans une situation particulière : s'ils sont admis dans l'humanité abstraite, ils sont aussi ceux qui n'ont aucune individualité. Ils ne sont individuellement que groupe ou fragment de groupe, leur réalité sociologique n'atteint pas au statut des membres du groupe dominant. Lorsqu'il appartient à un groupe minoritaire, ce n'est pas en tant qu'individu que l'acteur social est perçu mais en tant que fragment et signe de la réalité de groupe. La limitation de la liberté individuelle ne risque donc pas d'être perçue comme caractéristique du racisme, l'individualité étant absente de la perception de celui qui est racisé. Si sa vie est en jeu, oui on parlera de racisme [ et encore, comme dans le cas sinistre de feu Saïd Bouharach] si sa liberté individuelle est mise en cause, cela ne sera même pas aperçu.
Réduire le racisme à la seule hostilité, ne le reconnaître qu'à cette extrémité, c'est succomber à l'illusion d'optique qui dévie le rapport que notre culture entretient avec le différent et en reconnaître la marque dans le lieu seul où notre propre implication peut être reconnue. C'est sombrer dans le piège de l'égocentrisme culturel qui rapporte l'atteinte à soi-même et refuse l'existence spécifique du dominé. »
Colette Guillaumin; L'idéologie raciste (que je vous recommande vivement, l'essai, pas l'idéologie.).



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