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mardi 5 janvier 2010

#46

« N'en déplaise aux chauvins de tout acabit, aux mystiques du drapeau, aux exaltés de l’hymne nationale (et ils sont nombreux au sein de l’immigration !), le nationalisme au Maghreb, par sa faculté à fractionner ne serait-ce, fait partie du dispositif postcolonial qui a pour fonction dernière de reconduire l’ordre colonial. Le nationalisme des dominés, en dernière instance, est la « ruse de la raison » impériale qui, ironiquement, permet de réinscrire les peuples anciennement colonisés dans l’ordre qu'ils croyaient avoir quitté. Les « élites », quelle que soit leur forme, dans ces pays ne sont que les garants et les bénéficiaires de cet ordre là… »
Le Bougnoulosophe.

« L'objet donné se résorbe dans le dire somptueux, solennel, de la consécration, dans le geste poétique de la dédicace; le don s'exalte dans la seule voix qui le dit, (...) ; c'est le principe même de l'Hymne. Ne pouvant rien donner, je dédie la dédicace même, en quoi s'absorbe tout ce que j'ai à dire (...)»
Roland Barthes. Fragments d'un discours amoureux.

Terme sonore : Gnawa Diffusion; Char' Allah (Bab El Oued Kingston, 1999), mon hymne pour mes peuples du Maghreb.